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Le dernier SMS que tu m’as envoyé fin juin : « Est-ce qu’on ne serait pas alors dans le cadre des cas fregéens où par manque de savoir l’observateur dissocierait des choses qui sont les mêmes ? » La force et la douleur des faits en font une épitaphe, c’est la mort qui nous bitche dessus. L’univers sauf ton corps est plein de vivre, mon chagrin s’en remet à la thanatopraxie logique. L’observateur donne des noms différents à l’étoile du matin et à l’étoile du soir, dans la nuit amoureuse tu les faisais danser l’une avec l’autre. Ombres et choses alternaient en vers longs et courts, affleurait tout ce qui existe à l’improviste ; le sens, la référence prenaient l’apparence de rubans de gymnastique rythmique que tu maniais plus doucement, plus vivement, plus gravement, plus facétieusement que personne. Tu venais apporter la grâce, Stéphane. Quand l’été nous achève, le langage me sort de la bouche et pend à la deuxième personne. Et le monde ne grince plus qu’en mots laborieusement articulés.
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