Le roman n’est pas un journal : le devenir qui s’y expose ne peut se donner dans sa brutalité, tel qu’il apparaît dans le réel absurde et chaotique. Au contraire, on l’y ordonne (son écriture est un travail) jusqu’à y trouver un début et une fin, jusqu’à le constituer en corps. Pour autant le roman n’est pas un conte, c’est-à-dire une fiction d’événements dont l’enchaînement répond à une logique – ou à une morale – sourde à la contingence ; car cette organisation, cette systématisation de ce qui arrive, dans le roman – via la bouche du narrateur – n’oublie pas le hasard, la contingence, sur lesquels il prétend aussi – c’est l’effet de réel – être branché. (suite…)
Étiquette : Victor Hugo
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Logiques de l’événement