Je suis heureux de vous annoncer la parution, au Corridor bleu, du troisième volume de ma trilogie japonaise : après le Kojiki et L’Empereur Hon-Seki, voici Le Japon imaginaire !
Lauréat d’une résidence d’écriture, le narrateur décide de s’installer avec sa compagne au Japon. Après six mois à la Villa Kujoyama de Kyôto, ils déménagent donc à Tôkyô pour trouver du travail. Aux promenades de temple en temple, à la méditation tranquille sur la langue japonaise, aux questionnements sur la conception shintoïste du sacré, succède alors une immersion sans filet dans la plus grande mégalopole du monde. Au fil des enthousiasmes et des humiliations, de la lutte pour comprendre et pour se faire comprendre, des déconvenues, des grandes victoires et des petits boulots, le journal qu’il écrit se fait la chronique, tantôt naïve, tantôt malicieuse et tantôt désabusée, de cette confrontation avec un Japon longtemps fantasmé. Le tout rythmé par les tremblements de terre au second plan, toujours un peu plus forts – jusqu’à la catastrophe de Fukushima.
Multipliant les perspectives pour rendre toutes les dimensions de cette année passée au pays du Soleil Levant, Pierre Vinclair compose avec Le Japon imaginaire un kaléidoscope où se côtoient, dans une écriture ample et précise, le journal et le récit, l’épopée et le haïku, l’impression fugitive et la digression, l’enquête, l’élégie et le dictionnaire.
(4ème de couverture)


1300 après la première édition (!) le Kojiki ressort, au Corridor bleu. Cosmogonie, théogonie, épopée, manuel d’histoire et recueil de chansons, embrassant d’un même mouvement la naissance des dieux et des cultes qui leur sont dus, de la Terre et des noms qui y fourmillèrent, des hommes et des vers qui leur vinrent à la bouche, c’est un livre total, qui du Chaos originaire jusqu’aux circonstances de sa propre rédaction, contient toute l’histoire du monde – c’est-à-dire du Japon. Enrichie des interprétations calligraphiques de Yukako Matsui, ma « reprise » essaie de réinventer les rythmes de cette collection bigarrée d’histoires, de contes et de légendes réunies pour la première fois en 712, pour lui rendre son impossible actualité.