Je lis Age of Revolutions à Primrose Hill
(où Yeats et Plath ont habité) ; l’air est chargé
de sueur distillée comme un spiritueux,
badigeonnée par les coureurs sur les bandeaux
brumeux — rêvant à quoi ? Policer la pensée
au nom de la vertu, plutôt que la laisser,
je divague, essayer toutes les positions
dans le jardin anglais hérissé de pluie qu’est
l’esprit, c’est la terreur. La « terreur » des poètes
révolutionnant une tradition
(qu’il faut contester pour la vivre) vaut plutôt
réincarnation — le chêne qui domine
la butte largue, année après année, ses branches
(vous n’en tirerez pas même un échafaud) mortes.
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