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Quelques années après avoir détruit la grande maison qu’il y avait construite, il décrit le champ. Visiblement celui-ci ne lui plaisait pas tel qu’il était, ou tel qu’il a aujourd’hui l’impression qu’il fut, puisqu’il s’explique la fondation par une réaction ou volonté de nier jusqu’à la texture de la terre et le mouvement des herbes. Chaque saison a coûté son lot de durs travaux, dont lui reviennent maintenant des images aussi ternes que les tableaux mal restaurés de peintres oubliés de l’école de Barbizon ou par exemple, d’impressionnistes norvégiens. Un cheval de traineau précipite l’existence dans une allée boueuse de neige fondue sous un ciel gris. Sa présence illumine pourtant l’architecture ombreuse de la maison qu’il frôle et qu’il anime d’un jeu de perspectives tournantes. Nous n’avons pas besoin de dominer une ville royale absolument ; se souvenir des jours d’hiver suffit, tant qu’on sait faire reluire Constantinople dans, cuir et vinyle et verte et bleue, la pluie de Dieppe.
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