comme si ce n’était qu’une scène de l’esprit,
non qu’il m’appartienne, mais tout de même une construction,
il m’appartient bien, si proche du cœur,
c’est une pâture éternelle pliée dans toute pensée
de sorte que celle-ci a son vestibule
c’est-à-dire une construction, par la lumière,
depuis où tombent les formes que sont les ombres.
Depuis où tombent les architectures que je suis
que je dis être les portraits du Premier Aimé
dont les fleurs sont des flammes brûlant pour la Dame.
C’est bien elle, la Reine sous la Colline
logeant dans une perturbation des mots à l’intérieur des mots
c’est-à-dire un champ plié sur lui-même.
C’est seulement le rêve de l’herbe fleurissant
à l’est contre la source du soleil
pendant une heure avant son coucher
on peut voir son secret dans le jeu d’enfants dit
des roues de roses rondes.
On m’autorise souvent à retrouver un certain pré
comme s’il était une propriété de l’esprit
que certains liens opposent au chaos,
c’est-à-dire un lieu de première permission,
le présage éternel de ce qui est.
.
(Robert Duncan, L’Ouverture du Champ, 1960, trad. PV)
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