Dans les catacombes

X rentrait. J’avais refermé « je vois luire
les quelques autobus du quartier / avec des grappes
d’ouvriers en bande, sans se presser » Les Cendres  

de Gramsci peu avant la fin, en retenant
le numéro d’une page que je rechignais à corner,
rempli deux verres de vins et agréable

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
la soirée avait fini par atteindre son terme.

Au moment de me coucher, près d’Hilsenrath
j’avais posé Pasolini sur la table de nuit,
prêt à retrouver p. 41 celles « qui attendent,

fiévreuses, dans cette crasse aphrodisiaque »
si X décidait d’une douche souvent longue.
Mais mon geste était anachronique

car elle était prête quand je franchis le pas
de la chambre. L’étreinte fut tendre et puissante
et au moment d’être aspiré par le sommeil

je reconnus ce distique, dont je me souviens
seulement qu’il n’avait rien d’extraordinaire,
deux balles de foin roulant sur le chemin

du rêve, comme le début de mon poème :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ce matin « puisque je sais que notre histoire
est finie ? » j’ai terminé Les Cendres de Gramsci,
comme si c’était la clé à activer pour enclencher

ce qui s’appellerait « Les restes de Robespierre »,
c’est-à-dire quoi, des os mêlés à ceux de tous, n’importe
qui et aussi bien personne, dans les Catacombes.

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