Marigot 8

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Oh là ! Fini de rire ! Il apparaîtrait déplacé, n’est-ce pas, de douter aujourd’hui de l’inconscient. L’architecture et l’industrie nourrissent depuis longtemps nos perceptions d’objets qu’on aurait préféré croire d’emblée sur la scène du monde, alors que leurs surfaces criardes et leurs complexes articulations s’autorisent de besogneuses coulisses. Toute la difficulté tient au statut de nos souvenirs, que n’éprouva — des archives de laboratoires, des open spaces sous les néons, des chaînes de montage assourdissantes — aucun sujet individuel. Les choses qu’il sent s’adossent à un chaos d’institutions analogiques et y retournent, en permanence. Même la géométrie, l’architecture et le coding qui lui tiennent lieu de religion (et à raison, sans doute) rêvent d’aquarelle. Une métaphore bleu passé hante les angles, un mamelon l’horizon, des glapissements un parallèle de grues, les moustaches de Staline des nuages bonhommes. L’histoire nous guette. Il pleut sur Arles. Le pont SNCF a disparu.

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[Aquarelle de Jérémy Cheval]

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