# 165. Abat-on les arbres ?

Essai de traduction du Shijing

1.

Tchak tchak — abat-on les arbres ?
c’est l’oiseau qui chante — ouac ouac !

Sortant de la vallée paisible
il rejoint la cime des hauts arbres.
Ouac fait son cri…
il attend la réponse d’un camarade.
Un oiseau puis l’autre :
l’un appelle délibérément son camarade.

Et quant à l’homme, ne doit-il
pas chercher à se faire des amis ?
Les dieux l’écouteront
à la fin : harmonie et paix.

2.

Tchouk tchouk — abat-on les arbres ?
on débouche l’alcool blanc !

L’agneau est gras déjà,
il faut vite inviter mon père.
Autant qu’il ne vienne pas
si je ne l’accueille pas comme il faut :
Tout est nickel, arrosé, balayé —
les huit paniers d’offrandes sont disposés.

Le mâle est gras déjà,
il faut vite inviter mon oncle.
Autant qu’il ne vienne pas
si je risque d’être dans mon tort.

3.

Abat-on les arbres de la colline ?
l’alcool blanc coule à flot.

Paniers et vases sont offerts,
toute la fratrie est présente.
N’importe qui perd la vertu
quand les provisions viennent à manquer.
Quand j’ai de l’alcool je le filtre,
quand je n’en ai pas je l’achète.

Bam bam — le tambour c’est moi,
doum da doum — qui danse ? c’est moi.
Tant que nous en avons le loisir,
buvons, buvons cette liqueur !

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