J’arpente dans Shanghai pour la dernière fois
les chemins engorgés de marchands de machins ;
je salue les façades noircies, décrépites
des maisons — je sais bien que leurs jours sont comptés
par l’administrateur autant que mes syllabes ;
il préfère construire un immeuble idéal
que perdre son regard dans les rues inondées
de poussière inutile et de soupirs fétides.
Et moi, je ne dis pas, d’orgueil, que le réel
me gifle de son fouet radieux ou me percute
comme un clavier d’orgue d’église où Dieu vient jouer
en même temps toutes les notes — non. Je souffle
doucement dans mon instrument bouché les pouêt
d’un air d’adieu reconnaissant et amusé.
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