Suite de la tentative de traduction de « Berck-Plage » de Sylvia Plath (premier mouvement ici ; original en anglais là)
(II)
Cette botte noire, elle n’a de pitié pour personne,
Pourquoi en avoir, c’est le corbillard du pied de papa,
Le pied haut, mort et sans orteils de ce prêtre
Qui sonde la profondeur de son livre,
L’impression pliée boursouflant devant lui comme un spectacle.
Des bikinis obscènes se cachent dans les dunes,
Poitrines et hanches, une sucrerie de confiseur
Faite de petits cristaux, titillant la lumière,
Tandis qu’un bassin vert ouvre l’œil,
Rendu malade par ce qu’il vient d’avaler —
Des membres, des images, des hurlements. Derrière les bunkers en béton,
Deux amoureux décollent leurs lèvres.
Ô blanche vaisselle de mer,
Que de soupirs à ravaler, que de sel dans la gorge….
Et le spectateur, tremblant,
Comme une longue substance étirée
Dans une virulence immobile,
Et l’adventice, velue comme le sont les troufions.
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