ce qui se montre dans un cri c’est quoi
la révolution disaient-ils
avec les mots pourris dans une bouche de cent ans la commune
la pourra-t-on synthétiser enfin
l’articuler si seul un theuth créé le monde par le verbe les machines par le chant
mouillé la colère et la joie
mais tenus dans les boucles manuscrites
des graffitis sans épaisseur
des illettrés
s’ils valent
ce cri donc
peint sur les murs pour ceux qui n’auront pas de nom
celui des fermiers généraux démoli
sous napoléon 3 désormais
il faudra d’autres phrases pour agripper les formes qui tiennent adossées
de l’existence à d’autres murs
entre ces peuples
que l’on découpe dans les ondes
pour y administrer
de la grammaire
au scalpel
les rues à ciel ouvert
à la surface une ophélie
la barque légère du corps emportée
autour les algues ou les cheveux
prise dans les courants du pavé
Pétrole, début du chant 2.
Laisser un commentaire