les dieux depuis longtemps ont déserté nos chants
certains disent même qu’ils n’ont jamais vécu
s’ils sont morts et je suis de ceux-là
disent même qu’il n’y avait pas d’âme et je suis de ceux-là
et nous ne chantons plus la langue ne s’achève plus
dans ces visions que nous tenons pour des délires
qui parle quand nous parlons nous ne le savons pas
de cette grammaire toute sèche qui s’agite
au fond des bouches du ciment sur les places
immobiles
jusqu’à la mort égale qu’ils nous préparent
moi qui ne suis d’aucune terre
pour qui ces gestes blancs ne sont d’aucune langue pourtant je veux les répéter encore
ce n’est pas tant mon âme que je fourre en ces vers
que l’histoire une histoire commune ce qui arriva lorsque nous
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